Dans un contexte où la performance industrielle et la rentabilité sont indissociables des exigences environnementales, les centres de traitement des déchets métalliques doivent moderniser leurs installations pour faire face à l’augmentation des volumes, à la complexité des matériaux à traiter et à la pression réglementaire.
Parmi les équipements stratégiques à combiner pour maximiser la valorisation du cuivre et des autres métaux, deux machines se démarquent par leur complémentarité : la dénudeuse électrique et le broyeur à marteaux. Utilisées ensemble, elles permettent de couvrir l’ensemble du spectre de traitement des câbles, déchets métalliques gainés ou multimatériaux. Focus sur un duo qui transforme une contrainte de tri en véritable levier de profit.
Deux machines, deux fonctions, un objectif commun : la performance matière
La dénudeuse électrique : pour isoler le cuivre avec précision
La dénudeuse électrique est conçue pour séparer rapidement et proprement l’âme métallique d’un câble (cuivre ou aluminium) de sa gaine plastique. Elle s’adresse principalement aux câbles unifilaires, multiconducteurs et à gaines standards, dans un état suffisamment propre pour être traités directement.
Grâce à son système de coupe motorisé, la dénudeuse :
- assure un dénudage rapide et régulier,
- limite les pertes de matière,
- offre un taux de récupération du cuivre supérieur à 95 %,
- produit un cuivre nu directement revendable à haute valeur.
Ce type de machine est particulièrement adapté aux centres traitant des volumes réguliers de câbles triés, provenant de chantiers de démolition, d’installations industrielles ou de filières DEEE.
Le broyeur à marteaux : pour valoriser les déchets métalliques complexes
Le broyeur à marteaux, quant à lui, est conçu pour réduire mécaniquement des matériaux solides et hétérogènes. Dans le recyclage des câbles, il intervient là où la dénudeuse atteint ses limites : fils très fins, câbles blindés, matériaux composites, gaines collées ou dégradées.
Sa fonction est de broyer l’ensemble câble + gaine, afin de :
- libérer le métal,
- réduire les volumes,
- préparer la matière pour un tri granulométrique ou densimétrique.
Le cuivre obtenu est ensuite séparé du plastique via un processus complémentaire (tamisage, table vibrante, courant de Foucault selon les installations).
Une complémentarité stratégique dans le traitement des câbles
L’un des intérêts majeurs de cette combinaison est la capacité à adapter le traitement en fonction du type de câble et de son état.
Le processus peut s’organiser ainsi :
- Tri initial des câbles entrants
Les câbles propres, de section moyenne à large, partent en dénudage automatique. Les câbles abîmés, trop petits ou composites sont redirigés vers le broyeur. - Traitement ciblé selon la filière
- Le cuivre nu issu du dénudage est directement valorisable auprès des affineurs ou négociants.
- Le cuivre broyé est récupéré sous forme de granulés, à valoriser après séparation.
Le taux de valorisation s’améliore, les pertes matières diminuent, et la qualité des fractions recyclées est plus homogène.
Cette approche modulaire permet aux centres de s’adapter aux flux réels, sans engorger la ligne de traitement et sans dépendre d’un seul type de machine.
Des gains mesurables à tous les niveaux
L’utilisation conjointe d’une dénudeuse et d’un broyeur offre des bénéfices tangibles en matière :
- de rendement : +15 à +25 % de récupération de cuivre selon les typologies de câbles,
- de productivité : traitement jusqu’à plusieurs tonnes/jour avec une seule ligne bien organisée,
- de coût d’exploitation : réduction de la main-d’œuvre, moins de maintenance manuelle,
- de qualité de sortie : meilleure pureté du cuivre, prix de revente plus élevé,
- de conformité environnementale : zéro émission, pas de brûlage, pas de manipulation dangereuse.
Étude de cas : gains obtenus dans un centre régional
Un centre de recyclage basé en région lyonnaise a intégré en 2024 une dénudeuse industrielle automatisée en complément d’un broyeur à marteaux existant. En structurant les flux de câbles selon leur nature, il a constaté :
- une augmentation de 27 % du cuivre valorisé mensuellement,
- un retour sur investissement en moins de 9 mois,
- une réduction de 30 % du temps de traitement par tonne de câbles,
- une meilleure traçabilité des flux de matière dans le cadre de leur certification ISO 14001.
Cette réorganisation a également permis de dégager du temps pour les opérateurs, en leur évitant des tâches manuelles fastidieuses et à faible valeur ajoutée.
Une solution alignée avec les enjeux stratégiques du recyclage industriel
L’automatisation des processus de dénudage et de broyage répond aux trois priorités majeures des exploitants de centre :
- Accroître la productivité sans augmentation des coûts fixes
- Valoriser davantage de matières premières secondaires à forte valeur (comme le cuivre)
- Respecter les contraintes réglementaires en matière de tri, d’émissions et de sécurité
De plus, en investissant dans des machines robustes et complémentaires, les responsables d’achats anticipent l’évolution du marché, les changements de flux entrants, et renforcent la résilience de leur chaîne de traitement.
Conclusion : deux machines pour un même objectif – maximiser la valeur matière
Associer une dénudeuse électrique à un broyeur à marteaux permet d’optimiser l’ensemble du cycle de traitement des câbles et déchets métalliques, depuis la réception jusqu’à la vente du métal purifié. C’est une approche à la fois technique, économique et durable, parfaitement alignée avec les enjeux du recyclage moderne.
Pour les centres qui cherchent à améliorer leurs rendements, à gagner du temps et à structurer un process industriel compétitif, ce duo d’équipements constitue une solution concrète, éprouvée, et à forte valeur ajoutée.
